Personnages réels-Gaston de France

Gaston de France (1608-1660) est le deuxième fils d'Henri IV et Marie de Medicis, et le frère de Louis XIII. Son titre principal est celui de duc d'Orléans, mais il aussi celui de Chartres, de Valois, d'Anjou et d'Alençon, comte de Blois, de Montlhery et de Limours, baron d'Amboise et seigneur de Montargis.

Cultivé et raffiné, mais velléitaire et inconstan, Gaston de France passe sa vie à conspirer contre Louis XIII et Richelieu, puis Anne d'Autriche et Mazarin. Il échoua toujours, par mélange de lâcheté et réel projet, beaucoup le considérant comme le pion de sa mère. Il est aussi considéré comme le chef de file des libertins de son époque, aux mœurs débauchées.

En 1626, après un autre complot manqué, Richelieu le force à épouser la richissime Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier. Ils eurent ensemble une fille, la Grande Mademoiselle. La jeune femme meurt en couche et Gaston se retrouve veuf.

En 1628, il dirige l'armée royale lors du siège de La Rochelle jusqu'à l'arrivée du roi, avant de se révolter deux ans plus tard aux côtés du Duc de Montmorency. Il échoue et s'enfuit en Lorraine, où il rencontre la jeune Marguerite, sœur du duc Charles IV de Lorraine et de Bar. Il en tombe fou amoureux et tente plusieurs fois de l'épouser, mais l'union est à chaque fois annulée par la France. Pardonné par le roi, Gaston peut rentrer en France mais son épouse y est interdie. Il faut attendre la mort de Richelieu pour que le couple puisse enfin se marier pour de bon en 1643. Ils eurent cinq enfants.

La naissance en 1638 du dauphin fait perdre toute place à Gaston sur le trône. Quatre ans plus tard, la conspiration de Cinq-Mars, qui vise à faire de lui le lieutenant général du royaume, échoue. Le roi, mourant, nomme son frère gouverneur et lieutenant-général du Languedoc. Après son décès, ce dernier devient lieutenant-général du royaume et chef des conseils sous l'autorité théorique de la reine, pendant la minorité de Louis XIV. Il est aussi le chef de l'armée et vainc plusieurs fois l'Espagne.

Les vieilles habitudes ont la vie dure, cependant, et le voilà qui s'en prend à Mazarin : ce dernier l'exile à Blois en 1652, où il meurt en 1660.